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Ancre 1

A. Les transsexuels dans la société

  Définition: 

Les transsexuels sont définis par leur conviction d'appartenir à l'autre sexe. Ils sont aussi caractérisés par la mise en œuvre de modifications de leur anatomie et mode de vie. Certains se contentent de simples traitements hormonaux alors que d’autres pratiquent la chirurgie, notamment esthétique.

Ils vont donc avoir recourt à la médecine pour obtenir des transformations physiques et biologiques.

En effet, le cas des transsexuels fait l’objet de nombreuses études actuelles mais n’ont pas beaucoup de sources sûres ni de résultats concrets qui puissent définir un cas général. Nous prendrons donc appuie sur différents témoignages et études récentes qui nous permettrons de répondre à la question d’éthique et de genre définitif.

 Confusion :

Les personnes transsexuelles ont tout d’abord un malaise depuis l’enfance en général et se sentent davantage appartenir au sexe opposé. Si l’on reste à ce stade d’identification, on parle de transgenre. Ici,  nous étudions les transsexuels, à ne pas confondre donc puisque la conviction n'est pas la même, ceux-ci ont entrepris de changer de sexe, physiquement et mentalement à la fois.

 Les difficultés rencontrées:

Cependant, le principal problème concernant les transsexuels est le regard des autres et leur vie sociale qui n’est pas forcément bien acceptée par autrui ainsi que leur famille proche.

Des études ont été faite afin de traiter les difficultés liées à cette identification. Entre autres, la Scottish Transgender Alliance, l’organisation TransBareAll, le Trans Resource and Empowerment Centre et le Traverse Research – se sont associées à l’université de Sheffield Hallam pour se pencher de façon complète et détaillée sur la vie de ces personnes. Interrogé-e-s sur leur vie et leur parcours, l'étude a montré que près de 900 transsexuels dévoilent leurs difficultés, mais aussi leurs joies.

De plus, 70% des sondé-e-s qui ont subi une transformation disent ainsi être plus heureux/ses une fois opéré-e-s, tandis que 2% affirment le contraire. Ces 2% concernent ceux qui, suite à ces changements, ont perdu leur emploi, leurs ami-e-s, leur famille ou encore ont subi des désagréments liés aux opérations chirurgicales ayant pris le dessus sur les avantages de la transformation.

Nous pouvons comprendre, qu'en majorité, ces modifications ont pu améliorer leur qualité de vie et leur bien-être.

→ (http://yagg.com/2012/09/25/nouveau-regard-sur-les-trans-grace-a-une-etude-faite-par-des-trans/)

Depuis 2016, une loi a été crée afin de résoudre ce problème d’identité et d’accepter le changement de sexe au cours de la vie.

Loi du 1er juin 2016 :


 « Il est possible de changer la mention du sexe et du prénom sur son état civil par requête à un tribunal de   grande instance (TGI) à condition de prouver l’irréversibilité des traitements médicaux engagés. »

Le Tribunal demande que les concerné-es soit stérilisé-es (malgré une circulaire de 2010 qui supprimait le caractère obligatoire de la stérilité et de la chirurgie sexuelle).

En revanche, il faut fournir des papiers : des attestations de médecins (psychiatre(s), endocrinologue, chirurgien(s)), des ordonnances de médicaments et compte-rendu d’opérations mais aussi une biographie, des courriers adressés au futur état civil, des attestations de proches ainsi que des photographies. Cette liste est à valeur indicative mais nous ne citons que les fondamentaux, c'est pourquoi cette liste peut doubler voire tripler.

En justice, ces jugements rendus pour transformations sont très inégalitaires suivant les tribunaux et les personnes demandeuses. Par conséquent, la procédure dure plus ou moins longtemps et est plus ou moins coûteuse (entre 1 500€ et 4 000€ environ).

→ (http://www.madmoizelle.com/temoignage-homme-transgenre-588137)

Nous comprenons donc qu’il est possible, au cours de la vie de changer de sexe et ce, légalement.

 

Même si ce changement est accepté depuis peu en France, il faut admettre que cette loi ne s’applique pas à tout le monde car beaucoup de personnes ne la reconnaissent. De plus, ces mêmes personnes viennent à les rejeter. Il devient donc difficile pour certains transsexuels de vivre ce changement quotidiennement et de la partager autour d’eux.

  -Témoignage: 

Nous pouvons notamment voir la souffrance commise par le regard des autres qui impacte leur vie, à travers un témoignage, que nous estimerons comme porte-parole des autres victimes:

 Une jeune fille (garçon devenu fille) évoque d’abord sa difficulté d’identité :

 

« Quand je suis née, on a décrété que j’étais un garçon. Très rapidement, j’ai compris que ça ne m’allait pas. Dans ma tête, je n’étais pas un garçon. »

 

 

Il a continué à vivre toute son enfance et adolescence en temps que garçon mais avec réflexion et maturité il a décidé de s’engager dans une nouvelle identité et devenir "trans", afin d’être une femme par la suite.

Il a alors voulu faire son coming-out et confie :

« Ils ont carrément refusé d’entendre ce que j’avais à leur dire. Forcément, comme je m’étais tue pendant toutes ces années durant lesquelles j’avais essayé de ressembler à un garçon, pour eux c’était inattendu. Si on ajoute à ça les images déplorables des personnes trans qui ont été véhiculées par les médias pendant des années et les préjugés que l’on ne peut éviter, il devient difficile de communiquer. »

 

 

 

 

De plus, il révèle que :

« Paradoxalement, c’est à mesure que le conflit avec moi-même s’apaise que les gens m’attaquent pour cette même raison. La trans-phobie est partout : dans ma famille donc, mais aussi au travail, ainsi que dans ma vie sociale et dans la rue. Partout, mon identité est source de discrimination. Avant même de commencer ma transition, alors que j’avais encore une allure plutôt masculine, j’ai été à plusieurs reprises insultée et harcelée dans la rue par des gens qui avaient appris par le bouche-à-oreille que j’étais trans. J’ai également été témoin de trans-phobie de très nombreuses fois dans des milieux où je n’étais pas encore "outée", des gens qui faisaient des blagues sur les trans, sous-entendant que je ne serais pas vraiment une femme. »

 

 

 

 

 

A travers ce témoignage, nous voyons bien qu’à l’échelle sociétale, la notion de trans-identité est encore mal perçue et jugée. Elle est prise avec mépris et fait l’objet de moquerie ainsi que de discrimination. Les transsexuels ont alors plus ou moins la conviction et le courage de changer radicalement de sexe et cela, en ayant recourt à la chirurgie, malgré le regard que l’on pose sur eux.


Pour pouvoir répondre aux attentes de ces personnes, il faut qu'ils suivent un traitement hormonal, qui n'est ni à la portée de tous ni attribués à tous. Il faut effectivement correspondre à un profil bien précis et être  bien engagé dans ce changement morphologique, physique et psychique. Nous allons voir comment un transsexuel peut devenir femme et inversement par intervention de la médecine.

- La prise d'hormones:

En phase de transition vers l’autre sexe , ils doivent entre autre prendre des médicaments. Ils sont généralement suivis par des psychologues et des médecins qui leurs prescrivent des hormones leur permettant de développer ou non les caractères secondaires du sexe opposé. En effet, pour les M-F ( homme souhaitant devenir femme) ,les anti-androgènes (inhibiteurs de la testostérone) et les œstrogènes sont les plus prescrits . Il arrive parfois que la progestérone soit prescrite mais elle l'est très rarement car peu de recherches ont été effectuées dessus. De plus, les résultats n’ont pas encore été concluant, vérifiés ni approuvés.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                                 

    http://users.skynet.be/sb151826/FILES/HORMONE/TSH2.html       https://www.acthe.fr/fiches-pratiques/184-les-hormones-de-substitution.html        http://users.skynet.be/sb151826/FILES/HORMONE/TSH2.html

 

                            Progesterone                                             Anti-androgène                                                            Oestroge

 

 

Pour ce qui est des femmes voulant devenir homme ( F-M), on leur prescrit des esters de testostérones.

 

 

 

        

 

 

 

 

 

                                                                                     https://outrans.org/wp-content/uploads/2017/09/OUTrans_Hormones_et_parcours_trans.pdf

                                                                                                     

                                                                                                   Testostérone

Effets de la prise d'hormones:

La prise de ces hormones amène à différents changements d’ordre physique, physiologie et psychologique.  Ceux-ci sont cependant différents pour tous, n’ont pas la même vitesse ni le même degré d’apparition chez les individus. Ceci explique les différents traitements attribués et leur temps de prise. Il arrive même que le traitement n’ait aucun effet et n’apparaisse pas chez certains patients. Il faut aussi rappeler qu’il peut y avoir des contre-indications telles que les risque d’accident cardiovasculaire, d’ obésité de diabète sévère, d’hypertension et d’autres encore.

Parmi les changements physiques possibles M-F (homme souhaitant devenir femme), nous pouvons observer une diminution de la grosseur des testicules, une perte de la masse et du volume musculaires, le développement des seins et des mamelons, une diminution de la pilosité corporelle, une redistribution des graisses dans le corps ( cuisses, bassin, hanches, seins, bras). Pour un homme, ses changements le rendent plus « féminin » notamment avec  l’adoucissement et l’amincissement de la peau, un arrêt ou un ralentissement de la calvitie « masculine » aussi peut être observé.

 

 Pour ce qui est des F-M, le traitement va permettre une augmentation de la pilosité. La peau devient plus grasse et de l'acné apparaît parfois . Il est également observé que la graisse sous-cutanée diminue mais la graisse abdominale et la masse maigre augmentent. La prise de poids chez les patientes est de 7 kg en moyenne et la poitrine reste identique mais son activité ralentit. Quant à la libido, elle croît fortement.

 - Sur le plan physiologique, ces changements touchent l’augmentation du rythme cardiaque, une baisse du désir sexuel, une incapacité à obtenir une érection suffisante pour la pénétration et une incapacité à créer ou éjaculer le sperme amenant ainsi à l’infertilité.

Or, ils sont différents pour chaque personne.

 

Les traitements changent aussi en fonction de l’âge. Chez les jeunes patient, on va davantage prescrire un traitement oral par du valérate d'estradiol et pour les patients de plus de 40 ans et/ou à risque cardiovasculaire (tabagisme…) on préconise plus un traitement constitué d'estradiol par voie trans-dermique . La forme trans-dermique, par l'absence de passage hépatique ainsi que sa limitation des effets secondaires va être préférée à la forme orale.  

 

Nous pouvons récapituler les effets observables avec la prise d'hormones à l'aide d'un tableau:   

 

                            

                      

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

B. Les opérations pour changer de sexe

Les opérations possibles:

 

Cas des femmes:

Nous allons maintenant évoquer les différents processus possibles de la chirurgie esthétique. Cette dernière permet d’avoir des résultats rapides et visibles sur le physique. Dans le cas des F-M, ils font appel à la phalloplastie qui consiste à former un néo-pénis à partir d'un lambeau de peau prélevé sur le bras, la cuisse voir le ventre. Il est rendu sensible grâce au prélèvement de nerf dans l'aine et permettant d'uriner debout grâce à le reconstruction de l'urètre. Le vagin est retiré et fermé à ce moment là seulement, et le scrotum formé à partir des grandes lèvres grâce à des implants en silicones. L'acte chirurgical dure environ 10 à 12 heures, et il faut compter 3 mois d'arrêt maladie.

 

 

 

                                                                         https://www.planetesante.ch/Magazine/Gynecologie/Sante-sexuelle/Le-long-et-penible-parcours-du-changement-de-sexe

 1. Une partie de la peau de l'avant-bras est roulée vers l’intérieur pour former l'urètre.

 

 2. Une autre partie de la peau est roulée vers l’extérieur pour fabriquer la peau du pénis.

 

 3. Le pénis est fabriqué sur l'avant-bras pour qu'il reste relié à la circulation sanguine.

 

 4. Avant de prélever le pénis préfabriqué, pour le greffer dans la région pubienne, on introduit un cathéter.

 

 5. Suture du vagin.

 

 6. Urètre fabriqué avec les petites lèvres pour faire la jonction entre l'urètre existant et celui, artificiel du lambeau.

 

 7. Urètre du pénis fabriqué avec le lambeau de l'avant-bras.

 

 8. Grandes lèvres transformées en scrotum où seront insérées les prothèses testiculaires.

 

 

 De plus, ils peuvent effectuer une hystérectomie. C’est une intervention chirurgicale qui consiste à retirer une partie ou la totalité de vos organes génitaux internes de naissance donc féminins.  

Il y a plusieurs types d'hystérectomie en fonction de ce qui sera ôté :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 A. Hystérectomie subtotale

 B.Hystérectomie totale                                                                  https://www.ftm-transsexuel.info/medical/chirurgie/hysterectomie.html

 C. Hystérectomie radicale( avec annexectomie)

 D. Ovariectomie simple

 

 

Après avoir fait une mammectomie afin de supprimer les glandes mammaires, elles peuvent faire la scrotoplastie, qui est une des étapes possible de la reconstruction génitale pour un transsexuel F-M qui survient après la création de la verge. Cette intervention a pour but  la construction d’un néo-scrotum (bourses) à partir des grandes lèvres qui permettra d’accueillir 2 implants testiculaires et de donner un aspect esthétique le plus proche possible de l’appareil génital masculin biologique.

Enfin, la métoidioplastie est une opération de réassignation sexuelle alternative à la phalloplastie pour les F-M. Elle est récente et a été mise au point aux États-unis. Elle consiste à dégager le clitoris qui a poussé sous l'effet du traitement hormonal à base de testostérone  et à couper le ligament suspenseur afin d'avoir une esthétique se rapprochant d'avantage de la verge d'un homme biologique. On peut ensuite, suivant le désir du patient, fermer le vagin, refaire le canal urinaire et former le scrotum comme pour une phalloplastie avec des implants en silicones placés dans les grandes lèvres .

Cas des hommes:

Pour les hommes qui souhaitent devenir femme, autrement appelés M-F, ils effectuent tout d’abord la vaginoplastie. Elle a pour buts l’ablation des deux testicules, l’ablation de la verge,  la création d’un vagin (tapissé par la peau de la verge, avec ou sans greffe cutanée complémentaire), d’un clitoris vivant et sensible,de petites et de grandes lèvres.

 

 

 

 1. Le gland est coupé, une partie servira à fabriquer le clitoris.

 2. On retire les corps caverneux du pénis et on le retourne à l'intérieur pour

     créer des parois du vagin.

 3. On créé les petites et les grandes lèvres avec le scrotum.

 4. Vagin.

 5. Clitoris.

 

 

 

 

 

                                                                                                                                                                                                                      https://www.planetesante.ch/Magazine/Gynecologie/Sante-sexuelle/Le-long-et-                                                                                                                                                                                                                                     penible- parcours-du-changement-de-sexe

 

Il peut également y avoir la mise en place d’implants mammaires. La taille de ces implants est choisie avant tout sur des critères de sécurité morphologiques, et non sur un souhait de bonnet de soutien-gorge.

Cette opération dure de 2 à 4 heures, selon l’intensité des saignements et la nécessité ou non d’une greffe de peau.

Pendant l’intervention, de nombreux risques peuvent survenir comme les nécroses musculaires, des paralysies du nerf sciatique ou encore une phlébite menant à une embolie pulmonaire qui peut devenir mortelle. Si le vagin est trop court, il peut être prolongé d’emblée par une greffe de peau prélevée sur le scrotum et/ou dans le pli de l’aine, où il existera donc une cicatrice supplémentaire.

→ (http://www.transparis.fr/reassignation-genitale-mf.html)

Les hommes qui aimeraient avoir un visage plus féminin peuvent se faire allonger le nez, le rendre plus fin tout comme la mâchoire, les sourcils, le front ou encore les joues. Ces procédures  de modifications osseuses et cartilagineuses sont appelées chirurgie esthétique faciale.

 

En revanche, tous les chirurgiens ne proposent pas forcément l’ensemble des éléments cités auparavant et ne sont pas forcément d’accord pour les pratiquer.

→ (https://www.ftm-transsexuel.info/medical/chirurgie.html)

 

Nous pouvons donc admettre la difficulté de changer de sexe, qui nécessite beaucoup d’interventions de l’ordre médical qui ne sont pas accordées à tous les patients le souhaitant. De plus, il faut reconnaître que ces changements peuvent être douloureux et se déroulent sur plusieurs années voire à vie pour les traitements hormonaux. Tous les transsexuels ne souhaitent pas non plus faire toutes ces transformations et peuvent faire que les principales permettant une réassignation du sexe. Ils ne sont pas non plus sans risques mais ils sont irréversibles, c’est pourquoi les psychologues prennent des mesures afin de reconnaître l’aptitude du patient à ces transformations.

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